Conjoncture dans les travaux publics : une activité au beau fixe mais des signes de ralentissement
Pour 2019, la FNTP table sur un bilan très positif avec une hausse de 10 % de chiffre d’affaires sur l’ensemble de l’année. Pour autant, dans sa note de conjoncture publiée le 6 décembre sur les chiffres arrêtés au 31 octobre, plusieurs signes laissent entrevoir un atterrissage à venir.
Le dernier bulletin de conjoncture de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) confirme le dynamisme de l’activité en octobre, dans le prolongement de plusieurs mois de croissance soutenue : le montant des facturations progresse de 8,8 % sur le mois (par rapport à octobre 2018) et de 12,6 % depuis le début de l’année 2019.
Cependant, l’organisation professionnelle prévoit un ralentissement du rythme de la croissance. En effet, les prises de commandes qui montraient une baisse depuis quelques mois déjà, continuent à chuter au mois d’octobre : la baisse est de 8,5 % depuis le début de l’année et de 21,6 % en cumul sur un an (octobre 2018).
Le volume total d’heures travaillées diminue, lui aussi, de 1,4 % en octobre et les heures chômées doublent sur la même période, en raison des fortes intempéries. Sur les dix premiers mois de l’année, en revanche, le volume d’heures travaillées reste orienté à la hausse (+ 5,2 % depuis janvier).
Les effectifs permanents continuent également de progresser (+ 2,2 % entre janvier et octobre), même si les inquiétudes par rapport au recrutement restent fortes. A contrario, malgré une activité toujours soutenue, les entreprises des travaux publics font de moins en moins appel à l’intérim (- 1,7 % depuis janvier). Une tendance particulièrement marquée sur le mois d’octobre, puisque le nombre d’heures intérimaires chute de 16,2 % par rapport à octobre 2018.
Chute de marchés conclus, baisse du recours à l’intérim : pour la FNTP, ces premiers signes d’un ralentissement de l’activité risquent de s’amplifier avec l’approche des élections municipales, en mars 2020.